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En conséquence de quoi, le Picastar se définit lui-même par la formule « This is not a kit ». Attendez-vous donc à ce que le travail de montage et de paramétrage ne soit pas toujours d’une simplicité évidente. Le Picastar se mérite et résiste parfois très fort. Sa construction comporte quelques obstacles, mais rien qu’il ne soit possible de venir à bout.  
 
En conséquence de quoi, le Picastar se définit lui-même par la formule « This is not a kit ». Attendez-vous donc à ce que le travail de montage et de paramétrage ne soit pas toujours d’une simplicité évidente. Le Picastar se mérite et résiste parfois très fort. Sa construction comporte quelques obstacles, mais rien qu’il ne soit possible de venir à bout.  
  
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Revision as of 18:55, 10 November 2013

Picastar

Programmable Intelligent Computer Software Transmitter And Receiver


Le Picastar est un émetteur-récepteur de type « firmware defined radio » conçu par Peter Rhodes G3XJP. En d’autres termes une radio logicielle autonome, non liée à un ordinateur.

Son architecture est très semblable à celle d’un transceiver conventionnel, c’est-à-dire récepteur superhétérodyne (changement de fréquence aux environs de 10 MHz), amplification du signal après mélange par un étage « fréquence intermédiaire » précédé d’un filtre de toiture (comparable au principe du K3 Elecraft), chaine d’émission relativement classique reposant notamment sur un amplificateur linéaire de 150 W. On retrouve également dans le Picastar les traditionnels étages de filtrage, un présélecteur « passe-bande » à la réception, un filtre passe-bas en sortie d’ampli à l’émission.

Là s’arrête la comparaison. Toute la partie modulation/démodulation est assurée par une chaine de traitement numérique (DSP et Codec). L’ensemble des commandes est assuré par un processeur central Atmel ATMega 2560. La quasi-totalité des actuateurs situées en façade de l’appareil est paramétrable par l’usager, les interfaces possibles (affichage, clavier de commande, codeurs rotatifs) sont également à géométrie variable, laissées à la seule appréciation de celui qui construit « son » Picastar : écran couleur TFT de 5 pouces de diagonale ou afficheur LCD 4x20, clavier 4x5 ou/et encodeurs multiples... au fur et à mesure de son évolution, le Picastar, à l’instar des développements logiciels, a connu de nombreuses variation ou « fork ». A partir d’un tronc matériel et logiciel commun, il est possible de changer certains étages si l’on souhaite des performances plus élevées, des puissances différentes, une interface plus ou moins sophistiquée.

En conséquence de quoi, le Picastar se définit lui-même par la formule « This is not a kit ». Attendez-vous donc à ce que le travail de montage et de paramétrage ne soit pas toujours d’une simplicité évidente. Le Picastar se mérite et résiste parfois très fort. Sa construction comporte quelques obstacles, mais rien qu’il ne soit possible de venir à bout.

  Note importante : Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant (dix ans et demi maximum) : s'il n'est 
  en aucun cas interdit de construire un émetteur-récepteur en France, la loi conditionne son utilisation au passage
  d'un examen donnant droit à l'obtention d'une licence d'émission. L'Electrolab en general et 
  l'auteur en particulier declinent toute responsabilité sur les consequences d'un non-respect de ces obligations légales


Dénicher la documentation adéquate

Les participants du projet Picastar de l’Electrolab ont tous opté pour les circuits imprimés dessinés par Glenn VK3PE. Plus précisément de la version Portable Combo P2. Une page Web lui est consacrée

http://www.carnut.info/singleboard/Ver_Porta_P1/Porta_Combo_P1.htm

La liste des composants, ou BOM, au format Excel, peut être téléchargée à l’adresse suivante

http://www.carnut.info/singleboard/Ver_Porta_P1/BOM/BOM_Vers_P1_COMBO_4_080213.xls

Les plans détaillés de cette version du Picastar

http://www.carnut.info/singleboard/Ver_Porta_P1/Schematics/Combo-STAR_P1-P2_Schematics_updated_170713.pdf

Enfin, il est absolument obligatoire de se plonger dans la documentation originelle du Picastar, rédigée par G3XJP

http://www.tracey.org/wjt/temp/picastar-all.pdf

Attention : cette documentation n’est pas à prendre au pied de la lettre. Elle ne concerne que la toute première édition du Picastar datant de 2007, en version « 100% Home Made », pcb y compris. Depuis, plusieurs étages ont été totalement révisés et modifiés, notamment celui qui contient le processeur central : un Atmel a remplacé le PIC des anciennes époques (d’où le Picastar tire son nom), le filtre de bande a été légèrement modifié, ainsi que l’étage Fréquence Intermédiaire, l’amplificateur audio… Mais l’architecture générale et les principes de modulation/démodulation n’ont pas changé d’un iota.

Il est pratiquement impossible de construire un Picastar si l’on n’a pas lu et compris, au moins dans les grandes lignes, cette description technique.

Les modules complémentaires « quasi officiels »

Les circuits imprimés de Glenn comprennent des étages qui n’ont pas été conçus par Peter G3XJP :

  • Deux amplificateurs HF (un premier de 20 W PEP, un second de 150 W PEP) dessinés par G6ALU, d’après notamment une note d’application de Motorola
  • Un filtre passe-bas de puissance calculé et dessiné par G4TZR

La documentation relative au filtre se trouve sur le site de G6ALU

http://www.radio-kits.co.uk/radio-related/G4TZR_LPF/G4TZR_LPF.htm

un document spécifique est consacré à l’amplificateur 20 W

http://www.radio-kits.co.uk/radio-related/20W_PA/20W_HF_PA_Construction_V2-1.pdf

et l’amplificateur 150 W est décrit sur

http://www.radio-kits.co.uk/radio-related/150W_PA/150w_PA.htm

Un circuit imprimé manque à l’appel : celui qui pilotera l’afficheur couleur 5 pouces 420x272. Ce pcb a été conçu et dessiné par Gerard Sexton VK3GRS.Il a été baptise

TFTa

Glenn VK3PE lui a consacré une page spécifique

http://www.carnut.info/tftpcb/tft.htm

les schémas, la BOM, les conseils de montage sont à récupérer dans la section « fichiers » de la ML Yahoo group qui lui est consacré (voir ci-après). Ce pcb est revendu par Gérard au prix de 15 Dollars Australiens la paire. Si l’on se frotte pour la première fois aux montages à composants CMS, il est chaudement conseillé de commencer par le Picastar avant que de s’attaquer au TFTa : ce circuit imprimé compte deux intégrés assez denses (boitiers QFN 80 broches au pas de 0,5 mil), un connecteur pour câble en nappe franchement miniature, et des passifs au format 0603, donc de taille assez réduite. L’usage de la loupe binoculaire est vivement conseillé.

Les groupes Yahoo indispensables

Avant de débuter la brasure de la première résistance, il est pratiquement indispensable d’être inscrit sur les quatre mailing listes suivantes :

Picaproject

http://uk.groups.yahoo.com/group/picaproject/

Aucune activité notable sur cette liste. Mais il est impossible de s’inscrire sur la suivante si l’on fait l’impasse. La section « fichiers » contient notamment le manuel d’utilisation du Star (qui est loin d’être trivial). Ces documents datent de 2008.

Picastar Users

http://groups.yahoo.com/neo/groups/picastar-users/

C’est là la mailing list « officielle » réunissant les personnes engagées dans la réalisation d’un Picastar. On y parle essentiellement des plans de G3XJP, à l’exclusion de tout autre montage. Le filtre passe-bas, les amplis, le contrôleur d’affichage de l’écran TFT sont autant de sujet qui ne doivent pas être abordés pour d’évidentes raisons de clarté des échanges

Homebrew radios

http://groups.yahoo.com/neo/groups/homebrew-radios/

Ici, l’on parle de tout ce qui n’est pas directement lié aux travaux de G3XJP, à savoir le filtre passe-bas, les amplis de G6ALU, le contrôleur TFTa, les interconnexions entre le Picastar et les programmes de pilotage externes (HamRadio Deluxe par exemple), ainsi que de certaines variantes « non officielles » du code originel.

TFTa_Central

http://groups.yahoo.com/neo/groups/TftA_Central/info

mailing list exclusivement dédiée à l’afficheur TFT, à sa carte d’interface et à ses différentes utilisation possibles, dans le cadre ou non du Picastar (cet écran étant un simple terminal I2C « intelligent », et donc adaptable à tout dispositif d’affichage).

Les extensions matérielles « voisines » non officielles

Outre les amplificateurs, le filtre passe-bas et l’écran TFT, d’autres pans du Picastar peuvent « forker » dans le but d’améliorer encore ses performances.

Le filtre passe-bande PA3AKE

L’un des étages du Picastar, baptisé « I2C 16 Output relay driver » peut piloter un ou plusieurs filtres de bande externes. Le BPF de prédilection est celui de PA3AKE.

http://martein.home.xs4all.nl/pa3ake/hmode/index.html

il s’agit d’un filtre haut de gamme, très performant mais présentant deux inconvénients : - la taille de l’étage, relativement « conséquente », implique que le boitier devant contenir le Picastar devra être prévu en conséquence. - Le coût, ensuite, car le filtre de PA3AKE utilise des tores de taille imposante (T80 notamment), des condensateurs à Q élevé qui coûtent, selon les distributeurs, entre 1 et 2 euros pièce ainsi qu’une profusion de relais électromécaniques dont le prix alourdit d’autant la facture finale. Les performances sont à la hauteur de l’investissement. Cependant, une telle réalisation n’est véritablement avantageuse que si l’on possède l’instrumentation nécessaire au réglage de l’ensemble (analyseur de spectre avec générateur de suivi, au minimum, analyseur vectoriel au mieux)

En tout état de cause, une lecture attentive des notes de PA3KE

http://martein.home.xs4all.nl/pa3ake/hmode/bpf_all.html

montre à quel point il est possible d’obtenir des réponses de filtre exceptionnelles. Chaque filtre de bande est conçu pour offrir une réjection de la fréquence image (harmonique 2) supérieure à 130 dB.

Une page « Picastar » est consacré à cette modification et indique de quelle manière paramétrer le firmware du transceiver pour piloter le filtre en question

http://www.homebrew-radios.net/trxavr_picastar/I2C/PA3AKE.htm

Peuvent également se substituer aux étages originaux du Star le mélangeur en H de PA3AKE

http://martein.home.xs4all.nl/pa3ake/hmode/hmode_mixer.html

ainsi que le filtre de toiture, totalement réalisé à grands renforts de composants discrets

http://martein.home.xs4all.nl/pa3ake/hmode/roofer_intro.html

En poussant cette logique à l’extrême, cela revient à dire qu’il est possible de construire un récepteur PA3AKE piloté grâce au processeur et firmware TRXAVR. Il ne reste plus grand-chose du Picastar original.

Cette liste de liens ne serait pas complète si l’on omettait les pages fort-bien documentées et illustrées de Franck F1SSF

http://dubuf.free.fr/F1SSF1/crbst_43.html

Le filtre de puissance

Actuellement constitué d’un simple « passe-bas » du septième ordre, le filtre de sortie situé en amont de l’amplificateur HF peut avantageusement être remplacé par un filtre passe-bande de puissance. Certains de ces filtres peuvent même être laissés en circuit durant la réception pour améliorer le filtrage, ceci bien entendu en fonction de l’influence des pertes d’insertion qu'il pourrait apporter.

L’un des filtres les plus performants et répandu est le fameux W3NQN (Ed Wetherhold)

http://www.bavarian-contest-club.de/projects/bandpassfilter/100W-BP.pdf

On peut aussi envisager l’elliptique du cinquième ordre avec diplexeur/réjecteur de WB6DHW

http://www.wb6dhw.com/KWDiplexer.html

(ce dernier ne possède aucune section de commutation à relais, celle-ci devra être conçue à part, et sera pilotée avec les sorties de l’étage « I2C 12 Output »)

Les composants spécifiques

Le Picastar, amplificateurs et affichage TFT compris, est un projet de 2000 composants, en majorité à montage de surface, certains d’entre eux comptant plus de 80 pinuches à souder. Il est donc nécessaire de posséder l’équipement technique nécessaire (fer à souder « pointe fine » ou Minivague Weller, loupe forte ou binoculaire sur bras de déport, fil d’étain de petit diamètre, flux liquide en quantité, alcool isopropylique pour nettoyer, pinces précelle, tresse à dessouder).

La grande majorité de ces composants peut être acheté soit auprès des revendeurs traditionnels (RadioSpare, Farnell, Mouser, Digikey etc), soit sur eBay. Certains composants très spécifiques feront l’objet de commandes de groupe, ainsi les condensateurs au mica argenté ou porcelaine (Rota Franco, RF-Extra).

A ceci, il faut ajouter

  • L’écran TFT tactile se trouve sans grande difficulté auprès de plusieurs revendeurs Chinois sur eBay (aux environs de 18 dollars port compris). Un stock de revente a été constitué par l’Electrolab.
  • Un filtre à quartz 8 poles de 7 kHz de bande passante (+/-3,5 kHz) avec une fréquence centrale située entre 9 et 11 kHz. Son approvisionnement demande un peu de patience. Les prix se situent, pour des pièces de récupération, entre 7 et 15 euros pièce. Un membre de l’Electrolab en possède quelques-uns « au cas ou ». Attention, l’empreinte (footprint) de ce composant est réduite. Tous les filtres à quartz 10,7 MHz 7 kHz ne peuvent pas nécessairement convenir sans un pcb d’adaptation.
  • Un quartz dont la fréquence sera précisément 15 kHz plus haute que la fréquence centrale du filtre à quartz (un OM Chinois vend très régulièrement des quartz de 10,715MHz)
  • Un OCXO de qualité. Ces oscillateurs asservis en températures offrent une stabilité et un bruit de phase excessivement faible. Ce composant remplace avantageusement le Buttler original, plus compliqué à monter et faire démarrer. Tout autre oscillateur fixe de qualité situé entre 100 et 500 MHz pourra convenir. A noter que le DDS utilisé intègre un multiplicateur x4 ou x5, qui autorise l’utilisation de sources de fréquences plus basses (ainsi un 80 MHz multiplié par 5 fournira le 400 MHz nécessaire pour piloter le DDS). Composant relativement coûteux. Un membre de l’Electrolab en possède quelques-uns « au cas ou ».
  • Le codec utilisé par l’étage DSP est techniquement dépassé et n’est plus vendu dans les circuits traditionnels. Il appartenait à la génération des cartes son génération Windows XP. L’Electrolab en possède une dizaine, il est encore possible de s’en procurer sur eBay
  • Quatre transistors Jfet ref. J310 appariés. Un membre de l’Electrolab en possède quelques-uns triés pour l’occasion.
  • De la tôle émaillée de 6/10eme pour réaliser sur mesure les nombreux blindages qui séparent les différents étages (ainsi qu’une bonne plieuse)
  • Un encodeur optique de qualité (bouton « vfo »). Environ 30 $ port compris sur eBay, origine Agilent ou Bourns. Ne pas envisager de remplacer ce composant par un encodeur mécanique à faible coût

Cette liste sera mise à jour et entretenue au fur et à mesure que le premier exemplaire du Picastar sera construit

Procédure de montage

Glenn a rédigé une page de conseils avisés

http://www.carnut.info/singleboard/Ver_B/BUILD_NOTES/combo-build-sequence.htm

Bien que reposant sur une édition ancienne du Star (le « porta combo » ), ces instructions sont en grande partie applicables à la version P2.

Le plus simple est de monter, dans un premier temps, la totalité des composants passifs. Puis les connecteurs divers (jacks, HE10/KK, USB…), les cavaliers, puis enfin les régulateurs de tension. Cette méthode permet d’éliminer tous les doutes concernant les tensions de service, puisqu’il sera possible de mesurer tous les points de contrôle sans craindre de griller un actif. Une fois ces doutes levés, on peut alors passer à l’installation, étage après étage, des composants actifs, transistors et circuits intégrés. Ceci dans l’ordre que l’on souhaite, bien qu’il soit conseillé de débuter avec l’amplificateur BF, le filtre de bande, les drivers de commutation (carte I/O, timer…), le DSP, puis la F.I.

Les blindages peuvent être installés après la phase d’installation des passifs s’ils ne sont pas prévus trop hauts.