Affut/forets
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Affut forets
Je démarre cette page, sur l'affut des forêts, mais je suis loin d'être le plus qualifié sur la question! bricoleur du dimanche, j'ai fait un peu de mécanique, pratique, il y a 30 ans, rien depuis. Enfin si, j'affute mes forêts, quand j'ai un touret sous la main.
J'ai plaidé, sur la ml, pour qu'on investisse dans une machine pour affuter les forêts. J'ai fait un tour sur internet, on trouve tout, de 20 à 300 euros.
(par ex: http://www.lb-securite.fr/LBS/produit/affuteur-outifrance/affuteur-outifrance---affuteur-de-forets-pour-touret-a-meuler/f/-1/id/23467/p/-1/page/1 , suggestion papy Fich1f)
Et puis, tour d'horizon des vidéos disponibles sur l'affutage, celle de Marc l'écuyer est très claire, très convaincante.
Et je décide qu'au final, une machine, c'est pas une bonne idée. On n'a pas de sous, mais surtout, on n'a pas de place, et on a trop, trop de machines.
La vidéo de Marc L'Écuyer: https://www.youtube.com/watch?v=N07vQOaA7bo précis, complet, parfois un peu grandiloquent (Vivaldi en ouverture).
Autre vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=_5ssk72RMUE pas mal, un peu franchouillard.
Le geste:
La grande révélation, pour moi, de la démo de L'Écuyer, c'est comment respecter l'angle de fuite de 10 degrés:
- tenir le forêt horizontal
- faire contact avec la meule quelques cm au dessus de l'axe.
L'angle de 10 degrés, c'est aussi l'angle entre l'horizontale et le rayon aboutissant au point de contact. Sur une meule de 20cm de diamètre, la circonférence fait pi x 20, soit 628 mm, 10 degrés font donc 628 / 36 = 17.44 mm. à vue de nez 2cm donc au dessus de l'axe.
2 doigts, glissés sous le forêt, appuyés sur la surface d'appui perpendiculaire à la meule (est-elle dans l'axe, elle?), maintiendront cette position.
Le geste, tel que je le vois:
- forêt tenu horizontal, sous le pouce, sur l'index.
- forêt tourné pour que la lèvre à affuter soit elle aussi horizontale.
- on s'écarte de 30 degrés, autour d'un axe vertical, du plan de la meule: c'est la queue du forêt qu'on bouge vers la gauche: la lèvre à usiner est alors parallèle à la surface de la meule.
- on vérifie cet angle (un écart de quelques degrés ne semble pas porter à conséquence). Marquage au sol, ou sur la surface d'appui, indiquant l'angle?
- on pose les doigts de la main gauche sur la surface d'appui.
- on vérifie les 2 cm.
- on se positionne à 1mm de la meule.
- on oublie bravement la séance de kama-sutra de la veille au soir.
- on attaque franchement, en maintenant la position.
- un mouvement de rotation autour de l'index d'appui donne l'arrondi de la surface usinée. Lécuyer insiste bien que ce n'est pas le forêt qui tourne, du moins pas sur son axe! Il tourne sur un axe parallèle à l'axe de la meule, en gros autour de l'index.
- puis rotation de 180, pour positionner l'autre lèvre à affuter,
- rebelote.
- contrôle de l'angle de 61 entre l'axe du forêt et la lèvre.
- contrôle de l'angle de 45 entre la lèvre et le sommet du forêt.
- contrôle des 10 degrés de la surface usinée.
- contrôle de la lèvre elle-même, en particulier à l'extérieur, souvent le plus abimé.
- contrôle du centrage du forêt. Ou, ce qui revient au même, contrôle de l'égalité des lèvres.
Outil de contrôle
Lécuyer fait usage d'un outil, pour le contrôle de l'angle et du centrage. Le centrage, je crois que l'oeil nu est préférable à l'outil. Quant à l'angle, il n'est pas critique; bref on peut peut être s'en passer?
Exemple d'outils de contrôle, dispo chez tous les bons fournissseurs d'outillage :à angles multiples,à angle fixe de 118° ou universel.
contrôle par perçage
Ça, par contre, ça me semble incontournable, du moins tant qu'on n'est pas trop sur de son coup. Ça vérifie l'affut, le centrage, l'angle de fuite.
Usinage du talon
L'autre vidéo (https://www.youtube.com/watch?v=_5ssk72RMUE) propose l'usinage du talon, sur le disque extérieur droit de la meule, avec plusieurs objectifs:
* on se fout du coup de l'arrondi de la surface usinée. * surface usinée moins grande, les affuts suivants seront plus rapides et faciles (à vérifier). * affutage de la pointe "en croix".
Le mieux étant l'ennemi du bien, je m'abstiendrai, dans un premier temps.
Séances d'affutage.
Ce serait sans doute une bonne chose qu'on organise périodiquement des séances d'affutage: chacun amène ses forêts à affuter, le plus doué montre aux autres, on affute au passage les forêts du lab, et les formés peuvent à leur tour devenir formateurs.
Je me propose de démarrer le cycle, un de ces soirs.